Denis Roche à Varèse
Un essai de littérature arrêtée
À la fin des années 1970, Denis Roche commence à s’intéresser à la forme brève et fragmentaire de l’écriture à travers une pratique quotidienne. Tout en se questionnant sur la valeur littéraire d’un tel projet, il entreprend d’écrire ce qu’il nomme des « essais de littérature arrêtée » : une douzaine d’ensembles textuels écrits sous forme de journal. Rédigés à la première personne, en une prose dénudée et épurée et en entrées datées, les « essais de littérature arrêtée » relatent souvent les détails de l’existence privée et intime de l’auteur tout en interrogeant le processus de création littéraire en lui-même. Cette expérience littéraire se construit en parallèle de sa pratique de la photographie : « la photographie est-elle un journal intime ? ».
C’est au retour d’un voyage au mois de juillet 1984, au Sacro Monte de Varèse (classé au patrimoine mondial de L’UNESCO), aussi appelé « Fabrique du Rosaire », que naît le projet À Varèse. L’alternance de textes et de photos se fait par les ellipses qui permettent la création de cette succession discontinue de l’écriture.